«C’est comme si on m’avait coupé les deux bras» (Bobby St-Hilaire)

1/04/2011 05h00

Le Soleil

(Québec) Le père de Bobby St-Hilaire était anéanti, hier, après avoir appris que la Cour d’appel avait modifié la peine d’emprisonnement de Guillaume Camiré pour une peine dans la collectivité.

Publié par : Marc Allard

«C’est comme si on m’avait coupé les deux bras», a laissé tomber Jocelyn St-Hilaire au téléphone, lorsque Le Soleil l’a joint en après-midi. «On vient de nous retirer nos droits en tant que victime.»En octobre, M. St-Hilaire s’était dit satisfait par les 30 mois de prison que le juge Christian Boulet, de la Cour du Québec, avait imposés à Camiré.

Mais hier, il était outré par la décision de la Cour d’appel de faire passer la peine à 23 mois dans la collectivité. «Tu pars de 30 mois d’emprisonnement et tu dropes ça à 23 mois dans la collectivité. C’est ridicule. C’est rire du monde, carrément», nous a-t-il dit.

Jocelyn St-Hilaire estime que la décision de la Cour d’appel envoie un mauvais signal à la société. «C’est ça qu’ils veulent laisser comme message? dit-il. « Tuez du monde et sauvez-vous! »»

M. St-Hilaire devrait rencontrer aujourd’hui l’ancien ministre de la Justice Marc Bellemare, dont le cabinet d’avocats offre ses services aux victimes d’accident, pour évaluer s’il peut porter la cause jusqu’en Cour suprême.

«Compte tenu que le jugement du premier juge nous apparaissait correct, a indiqué Me Bellemare au Soleil, on va très certainement demander à la Couronne de demander la permission d’en appeler.»